Histoires de fèces

Illustration : Huge

Halte à la merde de chien !

Tous les jours, nous avons tous l'occasion de voir des chiens pisser sur des devantures de magasins, sur des automobiles etc… Mais aussi de les voir déféquer dans l'espace public (rues, jardins, lieux publics).
Il arrive parallèlement que des personnes soient verbalisés pour avoir uriné sur cette même voie publique. Est-il normal que l'on punisse les seconds, dont le comportement reste marginal, quand les propriétaires des premiers ne sont jamais inquiétés, alors que les comportements qu'ils autorisent à leurs chiens sont intempestifs et rédhibitoires.

 

Les chiens dans la rue,
les vieux à l'hôpital.

Outre que la présence d'excréments partout dans les rues n'est pas très ragoûtante, elle pose un double problème d'hygiène et de sécurité. En effet, les chutes provoquées par des merdes glissantes sont nombreuse et conduisent souvent à des hospitalisations chez les personnes agées (jusqu'à 650 chaque année). Ces chutes entrainent la plupart du temps des cassures du col du fémur.

 


Le navrant quotidien de millions de français

 

Putréscines et cadavérines.

Est-il normal de ramener chez soi sans le souhaiter, à la semelle de ses chaussures des streptocoques, des staphylocoques, des putréscines, des cadavérines, ainsi que bien d'autres types de bactéries ? Est-ce hygiénique ? Cela peut-il durer ? Vous plaît-il que votre enfant jouant dans l'herbe rase d'un jardin public puisse soudain entrer en contact avec des étrons, dont il est désormais admis sous nos latitudes que le biotope est la fosse sceptique et non l'espace public.

 


" C'est un trou de verdure..."
jardin public de Bordeaux

 

Plage interdite aux chiens.

L'argument invoqué par les mairies des villes balnéaires pour prohiber l'accès de leurs plages aux chiens est que ces animaux "participent par leurs matières fécales à la prolifération de bactéries dangereuses".
Mais, si des bactéries dangereuses se trouvent dans les selles des chiens, celles ci doivent être bannies, certes de nos villes côtières, mais aussi de toutes nos autres villes continentale
s.

 


Un trottoir comme tant d'autres

 

Paris, ville de merdes.

A Paris, indique la mairie, les 200 000 chiens qui peuplent la ville, produisent 10 tonnes d'excréments chaque jour. Une législation efficace concernant ces déjections n'existe pas dans toutes les villes de France, et quand elle existe, comme à Paris, elle est sans cesse bafouée. En effet chaque jour les propriétaires de chiens laissent leur animal souiller notre espace public dans l'indifférence générale. La mairie de Paris dans ses supports publicitaires (notamment sur son site Internet) s'enorgueillit de débarrasser les trottoirs parisiens de 4 tonnes d'excréments canins chaque jour. Quid des 6 tonnes restantes ? La mairie de Paris se flatte de ses dépenses pour lutter contre ces pollutions, alors qu'elle devrait y trouver une heureuse source de recettes fiscales.

Un sondage Louis-Harris d'octobre 1999 publié dans "Le journal du dimanche" montre que 94% des sondés considèrent que c'est la principale nuisance en ville. 6% de sondés semblent, eux, plutôt aimer la merde de chien.

La mairie de Paris nous informe que le retrait d'une merde de chien coûte 10 francs au contribuable parisien. Aussi, posons un bref problème :

 

Petit problème pour s'amuser.

-Sachant que la mairie de Paris fait enlever 4 tonnes (4000 kilos) d'excréments par jour,

-sachant que traiter une merde de chien coûte 10 Francs,

-estimant qu'une merde de chien pèse en moyenne 200 grammes,

1 -Combien cela fait-il de merdes chaque jour ?

2 Combien cela coûte-t-il à la mairie de Paris chaque jour ?

Réponse :

-Ayant estimé que pour faire 1 kilo de merde, il fallait 5 merdes, mutiplions le chiffre de 5 par le nombre de kilos (4 000), on obtient alors le nombre de merdes enlevées chaque jour : 20 000 merdes .

-Multiplions ce chiffre par celui de 10, le nombre de francs nécessaires à l'enlèvement d'une merde, on obtient la somme dépensée : 200 000 francs chaque jour par la seule ville de Paris.

Si l'on a l'audace de multiplier ce chiffre par 365, le nombre des jours d'une année, on obtient l'hallucinante somme de 73 millions de francs).

Ce qui fait pour une année bissextile 73 200 000 francs.

Pardon à nos lecteurs pour l'absence d'une conversion en euros.

Le prix du traitement du kilo de merde varie selon les villes. Dans la ville de Bordeaux, il est moins élevé, Gilles Tesseire, un conseiller municipal l'estimait à 25 francs par kilo au journal 19/20 de France 3 Aquitaine le 22 Février 2000.

 

L'argent public n'a, selon nous, pas vocation à être utilisé pour nettoyer l'obscène saleté d'une partie minoritaire de la population.

 

photo : DR
L'évitement d'une merde.

 

Remède miraculeux.

La mairie de Paris, comme celle de Bordeaux et toutes les autres mairies de France n'hésite jamais a verbaliser les automobiles mal garées, c'est d'ailleurs l'unique raison d'être de certains agents de la police municipale, les exquises pervenches. Nous proposons donc aux mairies de France de créer un nouveau corps de policiers municipaux qu'elles occuperaient à verbaliser les salisseurs, mais aussi à faire respecter les nombreuses lois qui règlementent la possession d'un chien dans notre pays. Cette solution apparaît comme miraculeuse, en effet, cela aurait le quadruple avantage de :

1 rendre nos villes plus propres;

2 rétablir la sécurité publique, menacée par les chiens non maîtrisés par leurs propriétaires et la multiplication des molosses;

3 créer de nouveaux emplois;

4 augmenter les recettes fiscales.

 

Une véritable aubaine pour nos élus.

Quel maire ne rêve pas pour sa ville de nouvelles et inespérées rentrées d'argent, de lutter contre le chômage qui touche sa population, de rendre sa ville plus propre, et d'assurer une meilleure sécurité à ses administrés ?